La fragmentation des systèmes scolaires nationaux – Revue internationale d’éducation sèvres 76
À l’heure où l’on parle beaucoup de la mondialisation et de la force unificatrice d’organisations internationales telles que l’OCDE, n’est-il pas paradoxal d’avancer l’hypothèse d’une fragmentation des systèmes éducatifs ?
Les études rassemblées dans ce 76e dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, qui portent aussi bien sur des pays (Pérou, États-Unis, Sénégal, France, Corée du Sud, pays scandinaves) que sur des réseaux d’écoles (Montessori, baccalauréat International, écoles confessionnelles en Europe), tendent à montrer que non.
La fragmentation des systèmes scolaires nationaux – ou les freins aux processus d’unification de ces systèmes – s’expliquent par plusieurs phénomènes mondialisés. Les uns rendent difficile les compromis nationaux autour de finalités et modèles d’éducation, tandis que d’autres favorisent des réseaux internationaux d’établissements s’écartant du modèle national. Ainsi chaque système scolaire national tend-il aujourd’hui à se fragmenter sur deux axes, l’un lié à la stratification sociale et l’autre à la différenciation des modèles et projets éducatifs. On ne peut actuellement prédire si cette fragmentation va persister et signer la fin des systèmes scolaires nationaux ou si elle débouchera sur la recomposition de systèmes unifiés.